Ici, pas question de vous dire d’arrêter de fumer, de picoler ou de manger bio… Faire la leçon n’a jamais été mon trip ! Mon objectif est de vous donner cinq conseils pour que vos journées ne ressemblent pas à une morne plaine après votre licenciement !
L’un des premiers soucis que j’ai eu en perdant mon job a été de garder un repère temporel. Le vendredi, pour moi, c’était le dernier jour de la semaine avant le week-end, celui où je jubilais parce que, pendant deux jours, j’allais flâner. Le dimanche, c’était le dernier soir avant la reprise du boulot…. Celui où je reculais le moment du dodo parce que le lendemain, il fallait se lever pour aller au bagne. Quand j’ai perdu mon travail, vu que chaque soir était le soir du vendredi, je ne savais plus où j’en étais. Une seule chose me permettait de garder le cap : le lundi matin était le moment où je regardais l’épisode de la dernière saison de Game of thrones. Mais le 20 mai 2019, j’ai dû prendre un nouveau repère.
Donc… Le premier ami à apprivoiser est le temps !
Cinq conseils à méditer
- Premier conseil : se coucher et se lever à une bonne heure. Si vous avez des gamins ou un mari, ce sera plus simple. Avec les gamins, vous saurez que vous devez vous lever parce qu’il faut leur faire le déjeuner et les déposer à l’école. Si vous avez un mari… Il vous rappellera aisément que vous devez vous lever pour vous occuper des rejetons. Si vous n’avez ni l’un ni l’autre mais que vous avez un chat, vous serez accompagné(e) par le plus précis des réveils sur pattes. Ne comptez pas sur le coq du voisinage. Il y a de fortes chances que le crétin du village, gêné parce que l’oiseau hurle trop tôt, lui fasse un procès et le fasse dégager d’une façon ou d’une autre. Si vous n’aimez ni les gamins ni les époux ni les animaux, optez pour le plus simple des appareils : le réveil-matin !
- Deuxième conseil : chercher du travail tous les jours ! Même si vous n’en avez pas envie, même si les offres d’emploi de la veille étaient médiocres, chercher des offres d’emploi sera votre gymnastique quotidienne. Au mieux, vous tomberez sur le job de vos rêves. Au pire, vous rigolerez bien… Comme quand vous lirez que votre ex-employeur a posté une annonce où il a indiqué que vous pouviez rejoindre une équipe où vous allez profiter, je cite, « de moments de plaisir, de formations et d’échanges« . Il vous faudra aussi penser à dédier un lieu de votre maison à la recherche d’emploi… Cuisine, chambre, salon, bureau, ce sera VOTRE LIEU ! Et là, vous pourrez y foutre tout le bordel que vous voulez sans qu’on vienne vous parler de flexibilité et de mobilité du poste !
- Troisième conseil : voir des gens. Pour cela, les moyens sont nombreux… Faire les courses, aller à la rencontre de vos voisins, faire des formations, revoir vos collègues, vous inscrire dans un quelconque club, etc., vous ne devez pas vous sentir isolé(e). N’oubliez pas le site « On va sortir« … En plus de faire des activités sympas, vous allez rencontrer de nouvelles personnes. Et qui sait ?! Quelqu’un qui connait quelqu’un qui recherche quelqu’un d’autre pour son entreprise. Parait que les CV ne servent plus à grand chose, c’est le réseau qui compte… Si ça pouvait être les compétences, ça arrangerait pas mal de monde…
- Quatrième conseil : faire les choses dont vous n’aviez pas le temps lorsque vous aviez un job ! Quelques exemples : lire, écrire votre prochain – ou premier livre -, regarder votre série préférée et sa dernière saison, vous taper des documentaires, faire le jardin ou du tourisme, vous occuper correctement des gamins ou du mari, repeindre la cuisine équipée ou les murs, faire du shopping, faire de la généalogie, rattraper la paperasse, mettre en ordre vos notes, penser à votre reconversion, etc.
- Cinquième conseil : PRENDRE SOIN DE VOUS. Cela rejoint le point précédent. Esthéticienne, coiffeuse, spa (incluant les mots « thermes », « jacuzzi », ou même S.P.A. pour Société protectrice des animaux… voir le point 4), peu importe tant que cela vous fasse du bien. Moi, j’ai pris un rendez-vous avec moi-même chaque jour : je me réserve, le matin, trente minutes de calme et de silence. Pas de radio, pas de télé, pas de livre, juste moi et mon café. Le moment est idéal, en plus d’entendre les petits zoziaux chanter, pour faire le planning de votre journée et imaginer les projets que vous souhaitez mettre en place dans le futur.
Laissez tomber la culpabilité
Et si vous éprouvez un quelconque sentiment de culpabilité, dites-vous que si votre employeur vous a libéré(e) de vos engagements et qu’il y a mis le prix – pour un équivalent de treize mois -, c’est que vous le valez bien. Les remords, c’est comme l’argent amassé pendant toute une vie tel un « grippe-sou », ils ne suivront pas le corbillard !

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